mardi 20 août 2013

L’Espagne célèbre la fin de la crise- Enfin!

Les villes espagnoles se mettent de nouveau en ébullition!
Des barmen aux banquiers, de Madrid à Majorque,  pas un seul ne peut aider mais tous ont remarqué le manque d’optimiste et d’enthousiasme habituels parmi les espagnols ces dernières années. Mis à part le succès sur le terrain de foot (nous sommes vraiment fiers d’avoir gagné 2 coupes européennes et une coupe mondiale!) et notre soleil brillant qui ne dort jamais, nous n’avons pas eu grand-chose pour lesquelles nous réjouir.

Mais après des années de crise économique, j’ai récemment observé un changement dans l’atmosphère, comme une nouvelle vague rafraichissante d’optimisme déferlant sur l’Espagne. Il y a de l’agitation et de l’excitation dans l’air car les espagnols peuvent sentir un futur plus ensoleillé les attendant juste au coin de la rue. 

Les citoyens espagnols recherchent activement un travail
Hier encore, j’étais dans un taxi lorsque j’ai demandé au chauffeur le traditionnel "Qué tal?" Sa réponse fut "Pues bien, realmente bien," un contraste frappant avec les habituelles complaintes sur le trafic, les politiques, le manque de clients etc. Il poursuivit en me racontant qu’il avait reçu plus de pourboires en un mois que de toute l’année écoulée, que le temps d’attente des chauffeurs de taxis était au plus bas et que quasi toutes les personnes qu’il avait conduites dernièrement allaient ou revenaient d’un entretien.  

Le gérant du bar de tapas où je vais chaque matin pour ma ración de tortilla semble partager ce même sentiment de légèreté. Il m’a dit que le mois d’Août était généralement désert et que cela valait tout juste la peine pour lui d’être ouvert, mais qu’au contraire cet été il a dû prendre 2 nouveaux serveurs et un cuisinier à mi-temps pour couvrir les départs en vacance de son personnel. Il espère garder au moins l’un des 2 serveurs en septembre. 

Ces impressions sont d’ailleurs renforcées par des chiffres économiques estimant la baisse à la fois du taux de chômage  et de la prime de risque portant sur la dette espagnole. Investiguons un peu plus.

Le déclin du chômage

Saviez-vous que 200 000 espagnols ont retrouvé un emploi?
Selon le Ministère du Travail Espagnol, le taux de chômage de l’Espagne est en baisse constante depuis maintenant 5 mois consécutifs. Le taux de chômage compte à présent 350 000 chômeurs de moins qu’en février 2013. Et les créations de postes ne se cantonnent pas uniquement à un secteur, avec une croissance constatée en construction, agriculture, industrie et services.

Il paraitrait que les réformes controversées du marché du travail apportées par le Partido Popular (Parti Populaire) du président Mariano Rajoy rendent les choses plus simples et moins onéreuses pour que les entreprises puissent embaucher des employés, et que cela commence à porter ses fruits. 

Mais pouvons-nous définitivement dire "adios" à la plus grande crise financière n’ayant jamais frappé l’Espagne ? Les opposants du gouvernement ne sont pas convaincus et affirment que la chute du chômage pourrait être due à la tendance saisonnière dans la mesure où l’Espagne entre dans sa bouillonnante période touristique. Mais tout le monde s’accorde sur le fait que le taux de chômage est encore trop élevé, bien trop élevé et que bien plus encore doit être fait. 

La réduction de la prime de risque    

L'Espagne regagne la confiance du monde des affaires
Un point moins discutable est que les massives mesures d’austérité (hausses fiscales et réductions des dépenses publiques) redonnent à l’Espagne de la crédibilité sur les marchés financiers. Le thème de l’Espagne quittant (ou étant exclue) de la zone euro est une histoire révolue puisque la prime de risque de la dette espagnole est passée de 600 points en juillet 2012 à un plus gérable 250 points (Août 2013). C’est une excellente nouvelle pour le pays et l’ensemble des espagnols puisque cela signifie que le gouvernement paie moins d’intérêt sur l’argent qu’il emprunte. Ce qui a créé un sentiment de stabilité et de sécurité dans le milieu des affaires. 

Le Futur               

Il est peut-être trop tôt pour affirmer la victoire, ne jamais crier victoire avant d’avoir marqué, mais les bourgeons d’un rétablissement prometteur et soutenu se dessinent nettement. Les beaux jours sont de retours à nos cotés et on espère fortement que l’Espagne, dynamique et tenace comme toujours, s’apprête à mettre la récession derrière elle une bonne fois pour toutes. 

España, te quiero.  


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